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« Cette fermeture contrainte et brutale de nos établissements sonne un nouveau coup d'arrêt pour nos professionnels qui oblige le Gouvernement à prendre des mesures fortes, claires et responsables pour leur venir en aide », déclarent à l'unisson les Organisations professionnelles du secteur, GNC, GNI, UMIH et SNRTC.
« Les professionnels exigent de la visibilité, ils veulent savoir quelles sont les aides mises à leur disposition et pour combien de temps », ajoutent ces organisations.
Dans la lignée de ses précédentes déclarations communes et des réunions de travail avec le Gouvernement, la profession unie demande, aussi longtemps que les mesures sanitaires perdureront et pour toute la filière des CHR Café, Hôtels et Restaurants :
- Un accès au Fonds de solidarité pour toutes les entreprises, sans effet de seuil de salariés notamment, ni condition liée à la forme juridique de l'entreprise ou à l'importance de sa perte de chiffre d'affaires. Ce fonds de solidarité doit venir compenser les charges fixes qui continuent de courir pour nos professionnels (électricité, abonnementÂ…) à hauteur de 10 000 euros par mois ;
- Une solution urgente au problème des loyers, qui doit être déconnecté du fonds de solidarité, au moyen d'un crédit d'impôts incitant fortement les bailleurs à abandonner toute ou partie des loyers dus par les professionnels locataires ;
- Des exonérations de charges sociales patronales pour toutes les entreprises sur toute l'année 2020 ;
- Le maintien du dispositif de chômage partiel aux conditions d'indemnisation actuelles, congés payés induits inclus, sans reste à charge, au-delà du 31 décembre 2020 et aussi longtemps que les contraintes et restrictions sanitaires perdureront.
- La prise en charge de la perte d'exploitation causée par cette nouvelle fermeture administrative ou la mise à l'arrêt des établissements comme les hôtels, en l'absence de touristes, par les assurances, qui cette fois-ci ne sauraient se défiler en arguant d'une situation inédite.
Le secteur est dans une crise inédite. Il a déjà perdu plus de 150 000 emplois. La survie des hôtels, cafés, restaurants, discothèques et traiteurs organisateurs de réceptions se joue maintenant.
Le gouvernement doit assurer les professionnels de sa volonté de les aider maintenant et dans la durée par des mesures aussi fortes qu'indispensables et urgentes.
Depuis le 15 mars, nos métiers sont touchés de plein fouet par la crise du covid-19. Le 14 mai, le Premier ministre a déclaré que les Français pourront partir en vacances en juillet et août en France. Plus que jamais, il est important de partir, consommer et produire en France.
Tout au long du mois de mai et de juin, retrouvez notre campagne évolutive sur les réseaux sociaux ! #VacancesFrance
Les enjeux de cette 5ème édition du Comité interministériel du tourisme du 14 mai, présidé par le Premier ministre Edouard Philippe, étaient d'une importance vitale pour éviter que sombre une filière entière – le tourisme – qui représente 8% du PIB et plus de 2 millions d'emplois.
Plongé en « activité zéro » depuis le 15 mars pour éviter la propagation du virus, l'hôtellerie-restauration est frappé de plein fouet par l'obligation administrative de fermeture ainsi que par l'interruption brutale des flux touristiques. Depuis cette date, l'UMIH et les organisations professionnelles ont fait des propositions au Gouvernement et ont travaillé avec lui, avec les banques et les assurances pour les faire aboutir.
Ce comité interministériel du tourisme – première étape dans le redémarrage économique de notre secteur – a permis d'apporter des réponses que l'UMIH et notre profession attendaient depuis de longues semaines.
Grâce à un long travail de concertation et de co-construction avec le Gouvernement, 'UMIH et ses syndicats associés ont vu leurs demandes satisfaites sur les points suivants :
- Un calendrier de réouverture pour nos établissements avec la date du 2 juin en zones vertes, qui sera en fonction aussi de l'évolution de l'épidémie pour les zones encore rouge.
- L'autorisation de pouvoir partir en vacances en France métropolitaine et outre-mer cet été.
- L'exonération complète des charges sociales patronales et fiscales, de mars à juin 2020 : nos organisations demandent toujours une exonération jusqu'à la fin de l'année 2020.
- Le PGE « saison » qui permet des conditions de plus intéressantes pour le secteur en s'appuyant sur les 3 meilleurs mois de l'année.
- La prolongation de l'indemnisation de l'activité partielle jusqu'à la fin de l'année 2020 : les organisations professionnelles demandent que soit étudiée une prolongation jusqu'à ce que les mesures de distanciation sociales soient intégralement abandonnées afin d'accompagner au mieux la reprise progressive de l'activité, qui ne sera que partielle du fait des obligations sanitaires
- Le fonds de solidarité qui restera ouverts jusqu'à la fin de l'année 2020 pour les entreprises jusqu'à 20 salariés et 2 millions de chiffre d'affaires et jusqu' 10 000 euros
- Report jusqu'à 12 mois des échéances pour les prêts bancaires.
- La mise en place d'un guichet unique plan-tourisme.fr grâce auquel les professionnels retrouveront tous les aides et pourront effectuer leurs démarches plus facilement et plus rapidement.
- Le déplafonnement du ticket restaurant sera limité à 38 euros et mis en place uniquement lors de la réouverture des restaurants. Cela participera à relancer la demande et bénéficiera exclusivement à nos établissements.
Des points noirs demeurent cependant et l'UMIH reste fortement mobilisée
● Nous déplorons l'attitude du monde des assurances qui n'alimentera le fonds d'investissement qu'à hauteur d'1 milliard d'euros alors que nos pertes d'exploitation se sont déjà montées à 10 milliards et qu'elles sont appelées à se poursuivre partiellement du fait de l'obligation de réouverture en sous-capacité. Les organisations professionnelles se sont unies autour de demandes communes. Nous avons multiplié les réunions et tenté de faire avancer les débats. L'attitude inflexible des assurances est condamnable car ce sont des milliers d'entreprises qui peuvent faire faillite.
C'est pourquoi, l'UMIH a vivement demandé au Gouvernement, comme cela a été évoqué lors des négociations, de légiférer pour contraindre les assurances à prendre en charge une partie de la perte d'exploitation subie par nos entreprises pendant les mois de fermeture. L'UMIH travaille également à une offre d'assurance qui pourra être proposée aux entreprises du secteur CHRD.
● La demande de prise en charge des loyers, qui n'a pas encore obtenu de réponse de la part de l'exécutif. Les loyers sont en effet une véritable bombe à retardement pour nos entreprises.
A l'UMIH, nous avons fait une proposition raisonnable : l'annulation de nos loyers pour 6 mois qui serait compensée pour les bailleurs par le fonds de solidarité pour ne pas exporter la crise vers d'autres secteurs.
Enfin, le travail en lien avec les services de l'Etat sur les protocoles sanitaires n'est pas terminé. Il y a, pour la profession, une ligne rouge : Imposer 4m2 de distanciation dans les restaurants et bars comme pour les commerces. Roland Héguy a rappelé que le terrain s'impatientait pour recevoir le protocole validé par le Gouvernement car un restaurant et un hôtel n'ouvrent pas en 24h00, cela se prépare !
Notre branche prévoit en effet une durée conventionnelle de 39 heures avec 4 heures supplémentaires garanties. En conséquence, l'indemnisation calculée sur 35h et non 39h va pénaliser de plusieurs centaines d'euros nos salariés pendant la durée de l'état d'urgence sanitaire décrétée.
A l'initiative de l'UMIH, les représentants de la négociation sociale se sont réunis pour réfléchir à des mécanismes, autour des congés payés ou des RTT par exemple, permettant de compenser la baisse de salaire en raison de l'activité partielle et ont rédigé un courrier pour la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
Pour frapper fort, nous avons souhaité faire une lettre cosignée par les organisations professionnelles (UMIH, GNC, SNRTC, GNI) et les syndicats de salariés FGTA / FO et INOVA CFE-CGC et CFDF (cf. lettre ci-jointe).
Cette lettre, en accord avec les organisations salariales, devait être envoyée à la ministre du travail à 16h00 ce jour.
Ce qui n'a pas empêché ce matin, lors de la réunion hebdomadaire entre les acteurs économiques et les ministres de l'économie et du travail, Roland Héguy de poser la question à Muriel Pénicaud, ministre du Travail sur la durée conventionnelle de notre branche. La ministre a répondu à Roland Héguy qu'une réponse serait apportée dans la journée à la branche.
Ainsi, le cabinet de Muriel Pénicaud vient de nous confirmer que le principe de l'indemnisation sur la durée conventionnelle (39h) est actée par la ministre et nous attendons les précisions réglementaires dans les prochaines heures. En effet, l'ordonnance du 28 mars n'apporte pas toute les réponses.
La direction générale